L'amour, au-delà des désirs charnels ?
Dans le vaste paysage de l'expérience humaine, l'amour occupe une place centrale, traversant les âges et les civilisations. Depuis des temps immémoriaux, il a été exploré, célébré, et mystifié par les philosophes, les poètes, et les artistes ! Parmi les nombreuses interrogations explorées, une persiste : l'amour a-t-il sa place sans acte charnel ? Et si c’est le cas, quelles en seraient les dimensions ?
Dès l'Antiquité, les philosophes grecs ont épilogué sur la nature de l'amour. Et selon notre tendre Platon, l'amour est une force éminente qui transcende les désirs physiques. C’est au sein du "Banquet", que ce dernier décrit l'amour comme une aspiration à l'idéal, à une quête d’esthétisme et de vérité. Selon cette perspective, l'amour véritable est indéniablement détaché des plaisirs charnels, il s'agit plutôt d'une communion d'âmes, d’une symbiose en quête de perfection !
De même, les grands penseurs chrétiens ont souvent fait une distinction entre l'éros, associé aux désirs passionnés et à la sensualité qui, sur une pointe d’humour nous emmène un peu de géographie : « l'amour platonique : c'est l'amour qui se situe au-dessus du cou » Winslow. Qui est volontiers opposé à l'agapè, une forme d'amour désintéressé et spirituel. D’après ces derniers, l'amour véritable est celui qui surpasse les pulsions corporelles et cherche l’épanouissement de l’autre !
Au sein de la littérature, de nombreux écrivains ont exploré la complexité de l'amour sans nécessairement le lier à la peau. C’est le cas dans "Roméo et Juliette" de Shakespeare, où l'amour entre les deux protagonistes va bien au-delà de la simple attraction physique ; il s'agit d'une connexion nettement plus profonde qui émerveille ! Roman dont on tire quelques enseignements : “l'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs.”
De nos jours, cette question continue de susciter des débats passionnés. Certains soutiennent que l'amour sans désir charnel est incomplet, arguant que la sexualité est une composante essentielle de la connexion émotionnelle. Et pour certains cela est relativement court : « l'amour platonique est le temps qui sépare la première rencontre du premier baiser » Géraldy. D'autres, au contraire, affirment que l'amour véritable surpasse le corps et trouve son essence dans la connexion spirituelle et émotionnelle !
Dans un monde où la sexualité est souvent glorifiée et érigée en symbole ultime d’amour exprimé, il est important de reconnaître la diversité de nos expériences amoureuses. L'amour revêt de multiples facettes et s'exprimer de différentes manières, et son essence véritable réside dans la profondeur de la connexion entre les êtres, plutôt que dans les actes physiques qu'ils partagent. Ce que Prévot compare « L'amour platonique est un volcan sans éruptions » Prévot.
En conclusion, l'idée que l'amour puisse exister sans l'acte charnel soulève des questions fondamentales. À travers les siècles, les philosophes, les écrivains et les penseurs ont exploré cette question sous différents angles, offrant des perspectives riches et nuancées. Que l'on considère l'amour comme une force transcendante ou comme une union totale des corps et des esprits, une chose demeure certaine : l'amour, sous toutes ses formes, demeure l'un des mystères les plus captivants et les plus inspirants de nos existences ! J’ai volontairement choisi de vous exposer quelques pistes des plus spirituelles, car je suis également un écho de Woody Allen : « ses baisers laissaient à désirer... son corps tout entier ». Il est, je pense, nécessaire de concilier les deux afin de vivre l’adoration ultime !
Par @marivaude
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