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Fantasme de Noël

Commençons par un petit jeu.

Qui dit décembre dit Noël. Qui dit Noël dit… Champagne ? Oui. Mais non. Je vous le donne, qui dit Noël, dit « films de Noël à l’eau de rose sur Netflix and Cie ». Eh oui, difficile d’y échapper.

Évidemment, avec la vague de froid qui nous traverse depuis dix jours, c’était tout ce dont on avait besoin comme excuse pour mettre de côté tout ce qui s’apparente à du travail, sortir le pyjama moumoute et se glisser sous la couette avec un chocolat bien chaud.

Toi aussi tu en rêves ? Et bien je te propose que l’on se mette tous d’accord pour déclarer officiellement la période des vacances de Noël, ouverte.

Aller, montre l’exemple et rentre chez toi, l’hiver n’est pas fait pour travailler !

Ça y est, tu es bien installé ? Parfait, car j’ai deux trois petits trucs à te raconter. Il y a quelques jours, entre grands complots et petits secrets croustillants, je me suis amusée et laissée surprendre à imaginer mon propre scénario, mon propre film mielleux à souhait.

Ça commencerait par quelque chose d’assez incongru, quelque chose ou quelqu’un, lui en l’occurrence, qui déboulerait de nulle part, et qui mettrait le bazar dans une vie ordonnée. Un peu cliché je vous l’accorde, mais vous savez comme moi que les clichés fonctionnent toujours.

Il y aurait d’abord la rencontre fortuite qui se glisserait ni vu ni connue dans mon agenda, juste entre le plein de courses et le rendez-vous chez le psy. Vous savez, celle dont on rêve tous et qui ne pourrait se finir autrement qu’en folle histoire d’amour, ou mieux encore, en folle histoire tout court.

Le premier rendez-vous n’en serait pas vraiment un, on se contenterait de prolonger la rencontre plutôt que de prendre le risque de ne jamais se revoir. J’annulerais le psy, prétexterais une urgence, un mensonge à durée déterminée, car pour sûr à la prochaine séance, il serait le premier au courant.

Un verre, donc. Puis deux. On se dévoilerait sans en dire trop, on déposerait les armes et disposerait nos pions, à chacun sa stratégie, quand il s’agit de séduction. Yeux de biche ou regard aguicheur, ce ne serait qu’une question de secondes avant qu’il ne dégaine en retour son sourire ravageur. Et le voici, bien sûr, aussi charmant que prévu, qui se rapprocherait, et se rapprocherait encore un peu davantage, jusqu’à l’embrasure de mes lèvres entre-ouvertes. Arrêt sur image, temps suspendu et nos cœurs cesseraient de battre, au moins jusqu’à l’atterrissage de sa bouche sur la mienne.

Puis encore un verre, un plat, pour faire durer la chose, se forcer à ne pas se sauter dessus, pas tout de suite, mais en revanche, pas de dessert. Un dernier verre plutôt. Mais chez lui cette fois.

Une fois arrivée, je prétendrais ne pas vouloir traîner et il prétendrait me croire, sans me retenir. Ce mensonge est vieux comme le monde au point qu’à force, ça en est presque devenu une tradition. Peut-être qu’un jour, nous aurons le cran de cesser les cabrioles et les courbettes, et d’assumer nos désirs tels qu’ils nous viennent.

Vient ensuite enfin la séquence où nos fringues valseraient aux quatre coins de l’appartement, et où mes mains me brûleraient de toucher ce corps que j’osais à peine frôler quelques heures plus tôt. On se retrouverait à poil en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et bien évidemment, ni mon soutif ni sa ceinture ne s’opposerait à notre ardeur. Du canapé à la table à manger en passant par le mur de l’entrée, la visite du propriétaire locataire serait à l’image de cette rencontre, surprenante, inattendue, détonante.

Et on se quitterait là, rassasiés, repus de plaisir, laissant à la vie le choix de nous remettre un jour, peut-être, sur le même chemin.

Et parce que j’aime les histoires en suspens, celles dont le point final va par trois et laisse place à l’imagination, je vais, moi aussi m’arrêter là.

Car après tout, quoi de plus fou qu’une histoire qui ne finirait pas ?

Par Britany Lefebvre@Indécence_et_déraison

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